Depuis quelques années, nous assistons de façon impuissante à des épisodes de grêle de plus en plus fréquents : les tempêtes sont plus violentes, les averses plus intenses et les grêlons de plus en plus gros et il se pourrait bien que ce phénomène s’intensifie à cause du réchauffement climatique.
La cause ? Un air plus humide en partie responsable ! La vitesse de croissance d’un grêlon dépend de la quantité d’humidité dans l’air : un air plus humide et des courants ascendants plus puissants amèneront donc de plus gros grêlons.
Les parcelles de vignes sont régulièrement confrontées aux épisodes de grêle impactant considérablement la santé des ceps et de la récolte de la saison. Les dégâts peuvent être divers : défoliation complète, impacts sur le vieux bois, pertes potentielles de la récolte, difficulté pour tailler les futurs sarments, diminution des rendements, destruction des bourgeons, apparition de maladies comme le mildiou qui peut se propager dans les grappes.
Bien sûr, il existe des assurances pour protéger nos vignes et nos récoltes mais celles-ci suivent le cours de la vie et tendent à augmenter considérablement : l’assurance grêle évolue pour s’assurer pour l’ensemble des risques climatiques désormais fréquents dans la région (vent, gel, grêle…).
Dame nature qui nous offre le meilleur sait aussi se montrer cruelle… Les vignes étaient magnifiques et le 15 juillet, la plupart de nos parcelles ont été touchées par un épisode de grêle et de vent. D’après l’expert, les moins touchées sont impactées à 18 % et les plus touchées le sont à 40 %.
Nous allons donc travailler d’arrache-pied pour les vendanges en faisant un tri méthodique et consciencieux au moment de la récolte, pour ne rentrer que des baies les plus saines possibles ; puis nous devrons surveiller les fermentations en cuverie pour ne pas développer de mauvais arômes sur les futures cuvées.
A très bientôt,
Céline et Hervé